Dette, 5000 ans d’histoire, David Graeber

Voici, en BD, les premières pages du livre, publié en français chez Actes Sud :

La suite de l’introduction, qui compare le fonctionnement du prêt entre pays avec celui de la mafia est incroyable. Si vous n’avez pas le temps de lire le livre, contentez-vous de l’introduction, qui, en quelques pages, remet profondément en cause nôtre système de pensée.

Le résumé de l’éditeur (Acte Sud):

Un essai essentiel et foisonnant qui, remettant en perspective l’histoire de la dette depuis 5 000 ans, renverse magistralement les théories admises. Il démontre en particulier que l’endettement a toujours été une construction sociale fondatrice du pouvoir. Aujourd’hui encore, les économistes entretiennent une vieille illusion : celle que l’opprobre est forcément à jeter sur les débiteurs, jamais sur les créanciers. Et si l’unique moyen d’éviter l’explosion sociale était justement… d’effacer les dettes?

Histoire d’un Allemand, extrait

En 1939, le journaliste allemand Sebastian Haffner raconte ce qu’il a vécu pendant l’installation du nazisme, quand il était enfant, adolescent puis jeune adulte. C’est un récit époustouflant : quand je l’ai lu j’avais déjà lu des tonnes de livres sur le sujet et pourtant j’ai eu l’impression que c’était la première fois que je comprenais vraiment ce qu’il s’était passé, de l’intérieur. Voici un extrait dessiné :

C’est un livre qui se dévore comme un roman et pourtant on apprend énormément de concepts essentiels, je vous le recommande très très vivement !

Entrainement tigre

Aujourd’hui c’est décidé, j’arrête de dessiner les tigres comme un pied. Parfois aux festivals de BD, on nous fait faire des jeux de dessin. Et sans modèle, je dessine les animaux comme un gamin de 4 ans ! J’en ai dessiné un ce WE totalement honteux, je ne me rappelais même plus s’ils avaient les oreilles rondes ou pointues ! Après des tonnes d’essais ratés, et avec modèle, tadaaam !!!!!!

Quand j’ai commencé à dessiner, je ne me rendais pas compte que c’était impossible de dessiner correctement un objet ou un corps, quand on ne comprenait pas vraiment comment il fonctionnait. Impossible de dessiner correctement les pattes d’un animal quand on ne comprend pas comment les articulations du squelette sont construites… J’apprends aujourd’hui qu’il y a un squelette dans les queues, dans ma tête c’était un bout de peau qui pend:-)

Quelques citations de politiques…

On dit souvent qu’extraire une phrase de son contexte est malhonnête et que les « petites phrases » des hommes et femmes politiques ne signifient rien : ils ne seraient que des accidents de parcours. Pour moi au contraire, ces phrases sont très signifiantes, elles sortent spontanément, hors de contrôle et racontent énormément sur le système de pensée profond de la personne qui l’émet !

 « Alors, la seule chose que j’ai héritée de ma famille, c’est l’amour du travail bien fait, le goût de l’effort et la passion du mérite », dit Amélie Oudéa-Castéra en janvier 2024, elle qui est la fille de Richard Castorama, haut fonctionnaire et dirigeant de Publicis, directeur de cabinet ministériel, nièce des journalistes politiques Alain et Patrice Duhamel, nièce par alliance de Nathalie Saint-Cricq et cousine du journaliste Benjamin Duhamel… Je trouve ça très drôle !

Dans un autre genre, en janvier 2024, Gabriel Attal, millionnaire à 34 ans par héritage, déclare que « le travail, c’est quand même le meilleur moyen de sortir de la pauvreté » !

Champion toutes catégories des petites phrases extraordinaires, on trouve bien sûr Emmanuel Macron, avec ses « Moi je traverse le rue et je vous en trouve du travail ! », « Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler ! » ou « la gare, c’est le lieu où se croisent ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien ! » Personnellement, ces formules ne peuvent pas « m’échapper », je ne vois pas dans quelles circonstances, je pourrais utiliser une expression comme ceux qui ne sont rien… :

Cette phrase est une vraie citation d’Emmanuel Macron, aussi incroyable que ça puisse paraître :-)!

La Distinction : goût de nécessité versus goût de liberté

Un des concepts de Bourdieu qui m’a le plus marqué, c’est la distinction entre le goût de nécessité et le goût de liberté. Le goût de nécessité se caractérise par l’intériorisation inconsciente des contraintes économiques. On se persuade qu’on fait des choix par goût personnel, alors qu’ils sont le résultat direct de nos contraintes économiques. Le goût de liberté n’étant soumis au contraire à aucune contrainte financière, ne peut qu’être le propre des classes dominantes. Pas facile à expliquer, mais en exemple avec ces deux interviews, ça passe mieux !

La Distinction, librement inspirée de l’œuvre de Pierre Bourdieu, éditions Delcourt-La Découverte :

https://www.canalbd.net/articles/la-distinction-librement-inspiree-du-livre-de-pierre-bourdieu-139623

Le Coeur qui bat : le site des petits Kikous

Je suis fascinée par l’univers des blogs et forum de femmes qui accompagnent aujourd’hui les grossesses, et leurs termes incompréhensibles au départ de gygy, de zom, de fc, l’explosion de cœurs et de courages ma bichette on t’envoie du love ! Un extrait de ma BD « Le cœur qui bat », dans lequel le jeune couple découvre, sur un site internet, le matériel de puériculture dont il va avoir besoin…

… parce que cet univers si « mignon » et « bourré de love » est toujours à deux doigts de la folie furieuse :-)!!